Un Américain s'est retrouvé en prison en Thaïlande après avoir été poursuivi par un hôtel et un complexe insulaire pour un avis négatif sur TripAdvisor. Il pourrait encourir jusqu'à deux ans dans une prison thaïlandaise s'il est reconnu coupable, selon les autorités.
Quand l'Américain Wesley Barnes a visité l'île de Koh Chang et a séjourné au Sea View Resort, il n'a pas été impressionné. Il est allé sur TripAdvisor pour se plaindre du service de l'hôtel.
"Le propriétaire du Sea View Resort a déposé une plainte selon laquelle l'accusé avait publié des avis injustes sur son hôtel sur le site TripAdvisor", a déclaré à l'AFP le colonel Thanapon Taemsara de la police de Koh Chang.
Il a déclaré que Barnes était accusé d'avoir "nui à la réputation de l'hôtel" et de s'être disputé avec le personnel pour ne pas avoir payé les droits de bouchon pour l'alcool apporté à l'hôtel.
Barnes, qui travaille en Thaïlande, a été arrêté par la police de l'immigration et escorté à 250 km jusqu'à Koh Chang où il a été emprisonné pendant quelques nuits avant de lever une caution de 100 000 bahts.
Il avait publié une critique sur TripAdvisor en juillet, affirmant qu'il avait rencontré des «employés hostiles» qui «agissent comme s'ils ne voulaient personne ici».
L'hôtel a déclaré qu'il n'avait agi ainsi que parce que Barnes s'était rendu sur plusieurs sites différents pour exprimer son mécontentement. Un blogueur de voyage, Richard Barrow, qui compte plus de 167 000 abonnés, a publié la déclaration de l'hôtel sur Twitter. Lisez le fil ci-dessous pour les déclarations des deux parties :
"Nous avons choisi de déposer une plainte pour avoir un effet dissuasif, car nous avons compris qu'il pourrait continuer à écrire des critiques négatives semaine après semaine dans le futur", a déclaré l'hôtel, ajoutant que le personnel avait tenté de contacter Barnes avant de déposer la plainte.
Les lois strictes de la Thaïlande sur la diffamation ont longtemps suscité des critiques de la part des groupes de défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse qui disent qu’ils sont victimes d’abus pour étouffer la liberté d’expression.