Dans les galeries du musée des Arts décoratifs, entre colonnes sculptées et jardins à la française, un lieu attire les regards autant que les papilles. Loulou, installé au 107 rue de Rivoli, dans le 1er arrondissement de Paris, s’inscrit dans une dynamique particulière : celle d’une table parisienne qui revendique avec justesse l’élégance conviviale de la cuisine italienne. Mentionné par le Guide Michelin, le restaurant séduit par une approche méditerranéenne assumée, où l’assiette, le décor et l’atmosphère dialoguent avec subtilité. L’architecture du lieu donne le ton : volumes généreux, lignes épurées, banquettes de velours et objets chinés se croisent dans un agencement savamment orchestré. La lumière naturelle filtre à travers de grandes fenêtres, caresse les surfaces dorées et souligne le raffinement discret du mobilier. Aux beaux jours, la terrasse s’ouvre sur les jardins du Carrousel, prolongeant l’expérience au grand air, avec en toile de fond le Louvre qui veille, silencieux. En cuisine, la tradition italienne s’exprime sans nostalgie. La carte puise dans un répertoire familier – antipasti, pasta, risotti, carpaccio, burrata, tiramisù – tout en laissant place à l’interprétation. Les produits de saison sont traités avec respect, les cuissons sont précises, les assaisonnements sobres. Une burrata crémeuse escortée de légumes grillés, un carpaccio de bœuf rehaussé d’une huile d’olive expressive, ou encore des linguine aux palourdes, parfumées juste ce qu’il faut : rien d’ostentatoire, tout est affaire d’équilibre. Le parti pris est clair : rendre hommage à la cuisine italienne dans ce qu’elle a de plus direct et solaire, sans caricature ni surcharge. Les plats parlent le langage du goût franc, celui qui évoque la Méditerranée sans besoin d’expliquer. L’esprit de Loulou pourrait se résumer ainsi : simplicité maîtrisée dans un écrin sophistiqué. Mentionné par le Guide Michelin, Loulou s’impose comme une adresse italienne à part entière, capable de conjuguer hédonisme et rigueur, tradition et modernité. Une parenthèse de douceur, au cœur du tumulte parisien, où l’on redécouvre les classiques transalpins avec le regard tourné vers demain.