Les politiques français célèbrent régulièrement leurs chefs d'exception. Après La Liste, présentée au minsitère des Affaires étrangères en décembre dernier et Good France, de retour le 21 mars prochain, la Mairie de Paris a aussi voulu distinguer ses artistes culinaires. Hier jeudi 14 janvier, les 84 chefs étoilés de Paris (dont 81 présents) ont reçu des mains d'Anne Hidalgo la médaille Grand Vermeille.
« Par cette distinction, la plus haute, Paris veut rendre l'hommage le plus solennel qui soit à ces femmes et ces hommes qui font de Paris la capitale mondiale de la gastronomie », a souligné la maire de la ville. Chacun de ces chefs est, à sa façon, un véritable ambassadeur du repas gastronomique français, classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Ces grandes toques, à la fois artistes et artisans, « incarnent un art de vivre unique au monde, que nous envient beaucoup d’autres villes », souligne la municipalité.
Crédit photo : Instagram Cyril Lignac et Anne-Sophie Pic
Pourquoi uniquement des chefs étoilés ?
« La gastronomie, c'est Paris : Vous, chefs étoilés, faites davantage qu'offrir à tous, Parisiens et amoureux de Paris, des merveilles culinaires, vous incarnez l'âme de notre ville, ses lumières que vous portez haut : le respect de soi-même et de l'autre par le sens du travail bien fait, l'inventivité perpétuelle, le dialogue des cultures, le plaisir indissociable des sens et de l'esprit, une liberté farouche : de créer, de partager, de réinventer », a ajouté la maire de Paris.
Alors que des chefs de renom comme Jean-François Piège, Cyril Lignac ou Anne-Sophie Pic recevaient leur récompense dans les salons de l'Hôtel de Ville, Anne Hildalgo a tenu à clarifier pourquoi la mairie n'a distingué que les étoilés : « Pour déterminer notre choix, nous nous sommes fondés sur le critère des étoiles du Guide Michelin car c'est le plus ancien et le plus diffusé dans le monde. De nombreux restaurants issus du fooding, de la bistronomie, des cuisines du monde ne seront donc pas honorés cette fois-ci », soulignant tout de même l'importance de ces établissements, des foodtrucks et des « innovations relevant de l'économie collaborative et du numérique » - comme Foodora ou MyPopotte – dans le paysage parisien.