Le coût de la crise du Coronavirus pour l'industrie de la restauration est toujours en cours de calcul. Mais la clé pour que le secteur se remette sur pied sera l'attitude et le comportement des convives. Sans eux, il n'y aurait pas d'industrie de la restauration. Donc ce qu'ils pensent et ressentent sera vital pour l'avenir du secteur.
Le Fine Dining Lovers Coronavirus Survey for Diners offre un aperçu de la façon dont notre lectorat de gourmets et gourmands a vécu ce confinement, et leur envie de manger à nouveau au restaurant.
Qui a répondu ?
Sur les 7.917 personnes qui ont répondu à notre enquête à travers le monde, 575 étaient Français dont 70% de femmes. 31% des sondés vivent dans des grandes villes et 24,5% dans des villes de taille moyennes. Aussi, 90% des personnes interrogées ont entre 25 et 54 ans.
Ce qui a le plus manqué aux foodies
Avant le confinement, 24% des personnes qui ont répondu à l'enquête se rendaient au restaurant au moins une fois par semaine. Ne plus profiter de ce petit plaisir hebdomadaire a donc été assez difficile pour les sondés. Mais au-delà de la bonne nourriture, c'est surtout l'aspect social des restaurants qui a le plus manqué à nos lecteurs. Ainsi, 43% ont affirmé que ce sont les moments de convivialité autour d'une table qui leur a le plus manqué, devant le fait de découvrir un nouveau restaurant (23%). Les amis sont visiblement plus important que la nourriture!
Livraison et plats à emporter
La livraison à domicile et les plats à emporter ont-ils vraiment exploser durant cette période de confinement ? Si tel a été le cas dans la plupart des pays du monde la France, pays qui a inventé la restauration moderne, reste timide. Pendant le confinement, seuls 14% des personnes interrogées disent avoir commandé un peu plus qu'à l'accoutumée et 19% moins que d'habitude. Aussi, 51% des sondés ont déclaré ne jamais avoir commandé pour une livraison ou un plat à emporter.
Parmi les personnes qui ont cédé à la tentation du restaurant à domicile, 36% l'ont fait par flemme de cuisiner, 24% pour manger quelque chose de différent, 21% pour se faire un petit plaisir (qui pourrait les blâmer ?!) et 19% ont pris de la nourriture à emporter car leur restaurant préféré leur manquait.
Aussi, l'enquête nous apprend qu'en terme de livraison ou de plats à emporter, les Français préfèrent passer directement par le restaurant concerné (32%) que par une application type Deliveroo ou Uber Eats (20,3%).
Apprentissage pendant le confinement
Si les Français adorent se rendre au restaurant, ils sont également nombreux à aimer cuisiner. Ainsi, 59% des sondés affirment avoir appris de nouvelles techniques pendant cette période de confinement. Sans surprise, la boulangerie/pâtisserie arrive en tête puisque 39% des personnes interrogées ont mis la main à la pâte.
Pendant le confinement, les chefs ont également été nombreux à publier des recettes sur leurs réseaux sociaux ce qui a visiblement plu aux Français puisque 37% d'entre eux ont suivi les conseils des professionnels. Aussi, 34% ont préféré cuisiner des plats sains et 34% se sont penchés sur des recettes venues d'autres pays.
Réouverture des restaurants
Qu'est-ce qui convaincra les convives de retourner au restaurant après cette mauvaise période ? En un mot: la sécurité. Dans l’ensemble, 70% ont déclaré que mesures de sécurité prises par les restaurants pèseront dans la balance et 32% attendaient également beaucoup des décisions gouvernementales.
Mais malgré leurs préoccupations, 56% des Franaçais sont impatients de retourner dans les restaurants.
Qu'avons-nous appris?
Nous examinons toujours les données, et il y aura de nombreuses autres questions à se poser. Mais globalement, les Français savent que l'expérience du restaurant est difficile à recréer à la maison et ont hâte de retrouver leurs tables préférées aussi bien pour la nourriture que pour l'ambiance et l'interaction sociale.
Pour que les restaurants reviennent à la normale, la sécurité est primordiale, tout comme la compréhension de l'attente des clients pour construire tous ensemble l'avenir de la restauration.