Depuis le début de la crise sanitaire et le premier confinement, Stéphane Jégo est l'un des chefs qui s'est le plus exprimé pour alerter sur la détresse des restaurateurs.
Quelques minutes après l'annonce d'Emmanuel Macron, annonçant un nouveau confinement, et par conséquent, une nouvelle fermeture des bars et restaurants, le chef de L'AMI Jean à Paris a de nouveau réagi sur ses réseaux sociaux.
Le chef y dénonce une "OPA sur les indépendants" et la fermeture des commerces dits "non essentiels", qui profitera une fois de plus aux grandes enseignes et mènera à "un monde homogène, gouverné par les multinationales".
Une fois de plus, Stéphane Jégo tient également à contredire ceux qui pensent que les "restaurateurs s'en mettent plein les poches", en affirmant que son restaurant "perd 180.000€ par mois". Il en appelle à la solidarité de chacun pour "se battre et faire le choix du monde dans lequel vous voulez vivre demain."
Découvrez le message complet de Stéphane Jégo ci-dessous :
"Non essentiel.
Les commerces non essentiels sont fermés à partir de vendredi pendant au moins quatre semaines.
C’est une OPA sur les indépendants.
Au-delà du monde de la restauration, qui est essentiel ou non essentiel ? Carrefour ? Auchan ? Quid de l’épicerie fine ? Du cordonnier ?
Lors de la première vague, les grandes enseignes ont profité de la fermeture des commerces dits non essentiels.
De quoi racheter les baux commerciaux pour préparer un monde homogène, gouverné par les multinationales.
L’allocution fait mention d’une nation unie et solidaire (une nation à qui nous, commerces indépendants continuons de payer des charges malgré la fermeture). D’une aide « allant jusqu’à 10 000 euros » par mois pour les pertes d’exploitation.
➡️ À tous les Teletubbies qui nous pointent du doigt en s’exclamant : « Les restaurateurs s’en mettent plein les poches » : L’Ami Jean perd 180.000 € par mois.
Parce que nous avons fait le choix de rester indépendant. De nous fournir chez des artisans indépendants. Et de payer correctement nos salariés.
Alors, oui, nous nous battrons. Mais nous comptons aussi sur vous pour vous battre et faire le choix du monde dans lequel vous voulez vivre demain.
À demain pour l’ultime déjeuner et rendez-vous chez vous avec la vente à emporter ou à livrer (lien dans la bio)."