Les substituts de viande à base de plantes ne pourront plus être étiquetés comme steaks ou saucisses en France, à partir du 1er octobre, indique une nouvelle ordonnance officielle.
Le décret officiel stipule : "Il ne sera pas possible d'utiliser la terminologie sectorielle traditionnellement associée à la viande et au poisson pour désigner des produits qui n'appartiennent pas au monde animal et qui, par essence, ne sont pas comparables".
L'association française de la filière viande Interbev s'est félicitée de cette nouvelle, dont le président Jean-François Guihard a déclaré qu'il s'agissait "d'une étape essentielle en faveur de la transparence de l'information aux consommateurs, ainsi que de la préservation de nos produits et de notre savoir-faire".
Fait intéressant, le mot «burger» serait toujours autorisé en vertu de la nouvelle décision, car il ne fait pas spécifiquement référence à la viande, a déclaré un porte-parole d'Interbev.
Le règlement ne s'appliquera qu'aux produits fabriqués en France et non au reste de l'UE. En réponse, le plus grand lobby agricole du pays, la FNSEA, a déclaré que les nouvelles restrictions ne vont pas assez loin : « Cette disposition est une première étape sur le territoire français, pionnière dans la protection de ses noms, qui devrait être étendue au niveau européen. ”
L'industrie de la viande végétale connaît une croissance d'année en année, avec des produits comme Impossible Burger et Impossible Pork adoptés par des chefs comme David Chang chez Nishi et Momofuku Ssäm Bar. Pendant ce temps, le chef français multi-étoilé Alain Ducasse pense que la fausse viande n'est pas la voie vers un avenir où l'on mange moins de viande, mais plutôt un changement d'état d'esprit.