Si vous pensez à la cuisine bretonne, la galette de blé noir vous viendra sûrement à l'esprit. Pourtant, la galette de sarrasin n'est pas exclusivement bretonne. C'est ce que nous apprend le quotidien Le Télégramme, qui s'attaque aujourd'hui aux préjugés autour de cette spécialité.
"On mange des galettes depuis la protohistoire dans le monde entier. On en mangeait avant d’inventer le pain, c’est du pain non levé", explique Alain-Gilles Chaussat, auteur d’une thèse sur "Les populations du massif armoricain au crible du sarrasin (XVIe – XXe)", dans une interview accordée au journal breton.
"La galette de sarrasin, elle, se consomme depuis le XVIe siècle environ en Bretagne et dans d’autres régions de France. On mange énormément de galettes de blé noir dans la Manche, le Domfrontais et le bocage virois, en Basse-Normandie ; ensuite viennent le Limousin (les 'galetous'), l’Auvergne (les 'bourriols'), la Sologne, le Lyonnais ou encore le pays de Foix, au pied des Pyrénées !", rappelle-t-il.
Aussi, Le Télégramme rappelle que contrairement à ce que l'on pourrait penser, 70% du sarrasin consommé en France vient de l'étranger. Et si l'expert confirme que le sarrasin a bien servi pendant un temps à remplacer le pain et à se sortir de la famine, il réfute l’idée selon laquelle les galettes sont exclusivement préparées avec du sarrasin. Selon les époques, les galettes et les crêpes pouvaient être au froment (blé) ou au sarrasin. "La différence, c’est l’épaisseur : la galette est plus épaisse, la crêpe plus fine", conclut Alain-Gilles Chaussat.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le sarrasin, nous vous conseillons d'écouter le podcast Demi-Sel. Initié par la Région Bretagne, ce podcast révèle les produits du terroir breton à commencer par le sarrasin avec Bertrand Larcher, propriétaire du groupe Breizh Café.