Quand un restaurant ouvert en 1903 trouve repreneur, c’est toute l’histoire de la gastronomie française qui est exaltée. En la matière, pas de durée sans succès. Et s’agissant du restaurant La Mère Hamard en Touraine, ne pas évoquer la continuité de l’établissement plus d’un siècle plus tard serait mal venu. Aujourd’hui, l’histoire de La Mère Hamard se poursuit grâce à Olivier et Alice Loize-Bardet.
La Mère Hamard est à la Touraine, ce que La Mère Brazier est à Lyon (désormais entre les mains de Mathieu Vianney) ou encore dans un autre genre La Mère Poulard au Mont Saint Michel dont nous vous avions rappelé quelques traits historiques lors de notre virée gourmande, autrement dit une institution gastronomique dont la réputation a grandi grâce à une femme.
L’établissement situé dans la bourgade de Semblançay en Indre et Loire, pris ses lettres de noblesses au début du siècle dernier, quand Marie Hamard se mit en cuisine. Veuve, elle poursuivit l’activité pour le plus grand plaisir de Léon Prosper Rénier, alors Président de l’agence de publicité Havas et par ailleurs propriétaire du château voisin. Rénier contribuera sans nul doute au succès du restaurant en lui faisant venir le gratin parisien. An son temps, la table attira également le duc de Windsor ou Fernandel. La guerre imposa la fermeture et Marie Hamard décéda sans jamais rouvrir.

En 1975, Patrick et Monique Pégué, à peine sortis de l’école hôtelière se lancent dans la reprise du restaurant. Ils développèrent l’affaire pendant une quarantaine d’années et la complète de quelques chambres . Aujourd’hui c’est Olivier et Alice Loize-Bardet, fille du chef Jean Bardet, qui se lancent dans l'aventure avec une carte qui rend hommage à Mme Hamard en proposant notamment son homard cuisiné en Navarin. « Nous avons trouvé ce que nous cherchions : un lieu plein de charme, bien situé, avec une histoire… » a déclaré Alice Loize-Bardet à la presse locale.
Un clin d'oeil en ce 8 mars, Journée de la Femme.