Les avis s'enchaînent mais ne se ressemblent pas. Si Stéphane Jégo ou encore Victor Mercier craignent une réouverture des restaurants trop précipitée, d'autres comme Yannick Alléno se disent prêts à mettre tout en oeuvre pour accueillir de nouveau des clients. De son côté, Thierry Marx semble moins d'un radical, dans un sens comme dans l'autre.
Interviewé par Europe 1, le chef doublement étoilé du Mandarin Oriental a appelé à la création d'un "fonds d'aide" pour "permettre à certains restaurateurs d'accéder à la réouverture dans les meilleurs conditions possibles."
"On considère que l'exécutif a pris conscience en France des problématiques de ce métier, mais encore une fois, je pense qu'il faudra aider les plus fragiles", estime Thierry Marx. "On a l'impression qu'il suffit de rallumer la lumière pour rouvrir, mais il faut remettre l'entreprise en mouvement, redémarrer avec les fournisseurs, les collaborateurs..."
Une réouverture des restaurants le 15 juin ne serait "pas si mal" selon le chef, mais devra se faire sous certaines conditions : "Lors du Sras en Asie, en 2002-2003, la réouverture des établissements n'a été possible que par la mise en place de procédures renforcées dès l'acheminement des marchandises" mais également le port de masques, gants et la planification des réservations pour limiter les clients au sein de l'établissement. De son côté, Thierry Marx a déjà commandé 3.000 masques pour ses collaborateurs.
Et malgré ces moments difficiles, le chef reste confiant : "Cette profession a su s’adapter et elle le prouvera encore".
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