Plus de farine, de levure fraîche ou de pâtes, ruée sur les boîtes de conserves et les légumes surgelés, des tickets de caisse plus élevés que d'habitude... Depuis le début du confinement, le comportement alimentaire des Français a bien changé.
S'il paraît évident que les caddies sont plus gros car les travailleurs, au lieu de déjeuner à l'extérieur, le font désormais à la maison, certains comportements semblent inattendus voire irrationnels. Le lundi 16 mars l'IRI (Organisme spécialisé dans l'analyse des produits de grande consommation) a même enregistré une progression de 237% du chiffres d'affaires sur les produits de grande consommation.
Mais les consomamteurs boudent-ils pour autant les produits frais ? Non selon une étude dévoilée par le Nouvel Obs et réalisée par l'institut YouGov*, puisque 43% des Français affirment acheter davantage de fruits et légumes depuis le début du confinement. En revanche, ils sont 23% à se tourner plus que d'habitude vers les produits surgelés... En prévision des pénuries redoutées ? Le gouvernement le martèle, cela n'arrivera pas.
Les Français se mettent à cuisiner
Autre comportement à la hausse : les Français cuisinent beaucoup plus. D'après l'étude, 61% assurent s'être remis aux fourneaux depuis le déut du confinement, sans doute motivés par les nombreux lives de chefs qui offrent leurs recettes accessibles au grand public, ou encore au show culinaire de Cyril Lignac le soir sur M6. Néanmoins, ils sont 63% selon YouGov à déplorer le manque persistant de farine, un produit dont le chiffre d'affaires a augmenté de 159% (étude Nielsen) la dernière semaine de mars.
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Autres produits dont les ventes ont augmenté ? Les aliments sucrés comme le miel et la pâte à tartiner - réconfort ultime en cas de coup de blues - mais aussi, plus surprenant, les produits bio. Dans les enseignes spécialisées (Biocoop, La Vie Claire, Naturalia, etc) "la valeur du panier moyen y a augmenté de 48% passant d'environ 40 à 59 euros depuis la mi--mars", souligne Alexandre Fantuz, directeur marketing de Biotopa, pénaliste en magasins bio, dans les colonnes du Nouvel Obs.
Commes les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas, rendez-vous d'ici le mois de mai pour savoir si ces comportements auront évolué.
* Etude réalisée en ligne les 7 et 8 avril sur un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population française.