Vous aviez déjà du mal à faire votre choix entre un vin de Bordeaux, un Côtes-du-Rhône et un vin d'Alsace ? Un nouveau règlement viticole paru le 1er janvier ne devrait pas vous faciliter la tâche. Si, jusqu'ici, il était interdit de commercialiser du vin produit dans les régions « non-viticoles » définies par l'Institut national des appellations d'origine (Inao), les producteurs de l'ensemble du pays peuvent désormais obtenir ces autorisations, à condition de ne pas détourner la notoriété d'une appellation ou d'une indication protégée. Dès la fin 2016, vous pourriez donc bien acheter du vin breton, ch'ti ou normand.
Un vin ch'ti commercialisé courant 2016
C'est à ce titre que FranceTV Info a rencontré Olivier Pucek, un passionné de viticulture qui a eu l'envie de s'implanter sur un terril à Haillicourt, dans le Pas-de-Calais. Jusqu'à présent, ce vigneron se contentait d'une autorisation à titre culturel ou expérimental pour faire pousser ses vignes. Cette nouvelle autorisation arrive comme une bénédiction en ce début d'année : « Nous avons demandé la conversion de nos droits de plantation en autorisation commerciale. Avant-hier, le directeur de FranceAgriMer m'a confirmé que c'était possible, même s'il manquait encore des petits outils réglementaires », explique-t-il. Le vigneron espère commercialiser « quatre hectolitres dans le courant de l'année 2016 ». Cependant, Olivier Pucek reste prudent : « L'administration, c'est très compliqué.»
Autre paramètre délicat pour ces nouveaux vignerons : le faible degré d'ensoleillement. « On récolte tardivement, après le 15 octobre. Il faut donc de très jolis mois de septembre et d'octobre, ce qui est rare dans le Nord-Pas-de-Calais », nuance le vigneron, qui parvient tout de même à ses fins depuis maintenant trois ans.
Rendez-vous dans quelques mois pour goûter les premières récoltes.