Dans un article récent sur le marché de l’alimentation biologique vient de paraître faisant état que le segment se porte plutôt bien en France dans un environnement au ralenti. Avec une augmentation de son chiffre d’affaires de 10% en 2014 par rapport à l’année, précédente le marché représente 5 milliards d’euros. Et même s’il ne pèse que 2,5% du marché total de l’alimentaire, force est en effet de constater que les Français consomment toujours plus de produits biologiques que ce soit pour des raisons de santé ou par souci de l’environnement. Ils seraient en effet 60% à consommer régulièrement des produits issus de l’agriculture biologique.
En tête des ventes, les œufs qui se taillent une belle part de marché puisque 20% des œufs vendus en grandes surfaces, dans les magasins alimentaires et sur les marchés sont issus de l’agriculture biologique. Dans une moindre mesure, 12% du lait et 7% des fruits et légumes vendus sont également étiquetés « bio ».
Parmi les distributeurs, les magasins spécialisés qui représentent 36% du secteur, ont toujours plus la côte avec une croissance de plus de 13% par exemple pour l’enseigne Biocoop qui a ouvert 17 nouveaux magasins l’année dernière et compte désormais un réseau d’environ 360 points de vente, contre 245 pour l’enseigne La Vie Claire et 100 pour Naturalia qui vient d’inaugurer son petit dernier le 16 juin. Parmi les enseignes les plus récentes, Bio c’Bon qui en 7 ans a développé un réseau de 70 magasins et qui s’étend à l’étranger. Une croissance justifiée selon la directrice de l'Agence Bio Élisabeth Mercier par la multiplication des points de vente.
Les grandes et moyennes surface bénéficient naturellement de la tendance puisqu’elles écoulent 46% de la production. La plupart des enseignes dédie d’ailleurs des espaces de vente à l’instar du groupe Casino qui propose en rayon un millier de références. Une stratégie marketing de la grande distribution consiste d’ailleurs à décliner les marques propres en bio, voire à lancer leur propre chaine de magasins spécialisés comme Carrefour ou Auchan avec l’enseigne Cœur de Nature.
Sur ce marché du biologique, l’information aux consommateurs est un facteur clé de succès. Ainsi les producteurs sont de plus en plus impliqués. Et on comprend qu’ils jouent le jeu, dès lors que les trois-quarts de la production nationale est vendue sur le territoire. Autre caractéristique, le consommateur de produits bios aurait un pouvoir d’achat plus élevé, autre argument qui encourage les acteurs de la grande distribution à réaliser des investissements sur le moyen terme, car si le bio est moins rentable au linéaire, il attire, toujours d’après cette étude, une clientèle plus aisée.