Tout comme la baie de Goji, la baie d’acai est considérée comme un « superfruit », du fait de ses innombrables propriétés et vertus sur notre organisme. Surnommée la « baie qui pleure » par les Indiens, elle était consommée, d’après la légende, par les guerriers indigènes d’Amazonie pour accroître leurs forces et leurs capacités mentales. On la retrouve aujourd’hui à la carte de nombreux juice bar et adresses « healthy ». Comment expliquer ce succès ? Comment l’intégrer à notre alimentation ?
Qu’est ce que l’açaï ?
L’açaï est la baie d’un palmier qui pousse principalement dans l’état du Pará, au Brésil mais aussi en Guyane française, au Surinam et au nord du Venezuela. Elle est cultivée depuis des siècles par les Indiens de la forêt amazonienne et utilisée comme aliment de base. De nos jours encore, dans de nombreux villages d’Amazonie, elles représentent 42 % de l'apport total en calories.
La baie d’açaï est un petit fruit de couleur pourpre proche du violet. Il ressemble de près à une myrtille et à un goût proche d’un mélange composé de chocolat et de baies rouges.
Quels sont les bienfaits des baies d’açaï ?
Si les baies d’açaï connaissent un tel succès, ce n’est pas tant pour leur belle couleur violet foncé ou pour leur saveur mais pour leurs bienfaits nutritionnels. La baie d’açaï est en effet riche en : Fibres ; Protéines ; Hydrates de carbone ; Vitamines A, B, C et E ; Sels minéraux (calcium, fer, phosphore et potassium) ; Acides gras non saturés essentiels (Omega 3, 6 et 9) ; Antioxydants.
La pulpe d’açaï au naturel contient une très faible teneur en sucre : de 0,1 g à 0,8 g pour 100 g de maltose, fructose et glucose. Ainsi, pour de nombreux nutritionnistes et amateurs de nourriture saine, la baie d’açaï est le superfruit n°1.
Néanmoins et contrairement à qu'on lit souvent, les baies d'açaï ne sont pas les fruits les plus riches en antioxydants. Ainsi, les pulpes de mangue, de fraise, de raisin et d'acérola ont un potentiel antioxydant supérieur à celui de la pulpe d'açaï. La teneur en antioxydants de la pulpe d'açaï est comparable à celle de la canneberge et de la myrtille, qui sont toutes deux moins coûteuses.
Comment consommer et préparer l’açaï ?
L’açaï en purée
La façon la plus courante de consommer l’açaï est sous forme de purée d’açaï. Mixez-la avec de la pulpe de banane et du jus de fruit (pomme, par exemple) puis servez-la dans un bol avec du muesli et des fruits secs en morceaux. Au Brésil on a coutume d’ajouter à ce «açaí in the bowl » du sirop de guarana.
L’açaï en jus
Outre la purée, on trouve aussi dans le commerce le jus d’açaï, pur ou mixé avec d’autres jus de fruits, purées ou extraits de fruits rouges, ananas, noix de coco, banane, pomme mais aussi amandes, guarana, yerba mate, graines de chia, gingembre. Lisez bien les étiquettes des jus que vous achetez : certains vendus comme des jus d'açaï purs sont en fait coupés avec d'autres jus de fruit.
L’açaï en chocolat chaud ou cocktails
Certains utilisent l'açaï pour préparer un chocolat chaud exotique, avec du cacao, lait, vanille, cannelle, piment, miel ou sirop d'agave. D’autres réinventent les cocktails comme la Caipirinha ou les long drinks énergétiques en associant par exemple, jus d’açaï, banane, ananas, gingembre et jus d’orange.
L’açaï en confiture
La pulpe d’açaï peut également être cuite : mélangée à des figues sèches ou fraîches, elle devient une confiture à consommer chaude ou froide, éventuellement avec des croûtons de pain et du fromage.
L’açaï en liqueur
Enfin les baies d’açaï peuvent être utilisées pour préparer des liqueurs. Macérées dans la Cachaça, puis réduites en purée, on ajoute à l'infusion des racines de gingembre, des peaux d’orange et du sucre de canne. Au final on obtient une petite liqueur aux fortes senteurs d’agrumes, épicée et « chocolatée ». Sa faible teneur en alcool la rend parfaitement adaptée comme apéritif.