« Rien ne me désole plus que ces gens qui, au moment de goûter un grand vin, exigent de «manger un truc» : c'est une insulte à la nourriture et plus encore à la boisson. »
Derrière cette maxime se cache le phénomène littéraire Amélie Nothomb, dont les succès de Stupeurs et Tremblements ou Métaphysique des Tubes ne sont que quelques titres d'un patrimoine littéraire étonnant. Son dernier ouvrage, Pétronille (aux Editions Albin Michel) est un hommage à l’ivresse et à l'amour démesuré de l'auteur d'origine belge naturalisée parisienne pour le champagne. Les fines bulles pétillantes se transforment en muse dans une histoire sur l’amitié et sur la littérature dégustée entre librairies et bistrots parisiens.
Vous avez toujours déclaré votre amour pour le champagne mais ce livre est le premier où cette boisson prend autant de place... Oui, le champagne est essentiel à la narration parce qu’il est le vecteur de l’amitié. Il correspond aussi au style du roman: léger et pétillant.
Il ne faut jamais contaminer le champagne avec la nourriture : y-a-t-il des exceptions ? Une seule: la fondue savoyarde. Elle va très bien avec le champagne.
Le livre cite de nombreux champagnes, cuvées et domaines viticoles : si vous deviez choisir vos préférés, lesquels seraient-ils ? Mon préféré : Dom Pérignon 2003. Je vais me réincarner en ce champagne.
Quels sont vos bistrots/restaurants préférés pour boire le champagne? Où est-ce que vous vous sentez le plus chez vous et où iriez-vous avec votre Pétronille ? Au Premier, à Paris, le champagne est divin. Mais avec Pétronille, je bois du champagne au Café Beaubourg.
On sait que vos fans sont très généreux avec leurs cadeaux : quels sont les cadeaux culinaires qui vous ont le plus marqués de la part de vos lecteurs ? Je ne peux pas choisir entre la tarte aux épinards (Belgique) et les bocaux d’artichauts italiens !
Crédits photos dans le texte: ©Marco Wenk - 'Libreria Palomar' à Grosseto, Italie.