Jérôme Bocuse, fils du chef emblématique français Paul Bocuse, poursuit l'école de cuisine d'élite fondée par son défunt père, pour avoir autorisé l'utilisation du nom de Paul Bocuse dans des entreprises commerciales indignes, telles que la nourriture des compagnies aériennes, qui n'honoreraient pas la table de son père.
L'Institut Paul Bocuse est poursuivi par Jérôme Bocuse dans une affaire qui devrait comparaître devant les tribunaux français en 2023. L'enjeu est de taille dans cette bataille, car il est allégué que Bocuse réclame une redevance très élevée pour l'utilisation du nom de famille, et qui pourrait s'avérer être une menace existentielle pour l'institut, selon Le Figaro.
L'institut, qui porte le nom de son fondateur depuis vingt ans, affirme avoir conclu un accord avec Paul Bocuse pour utiliser le nom de famille jusqu'en 2037. Or, Jérôme affirme que l'institut va bien au-delà des droits d'usage imaginés par son père et salit le nom de famille dans des entreprises commerciales que son père n'aurait jamais approuvées. Jérôme Bocuse se bat depuis trois ans.
Il a confié au Figaro : « Les valeurs prônées par mon père sont trahies. Personne ne nous volera son nom. Toute sa vie, il m'a répété à quel point il était fier. Avec les autres entités lyonnaises qui portent le nom de mon père, comme les Halles Paul Bocuse et les Bocuse d'Or, tout va bien ».
Paul Bocuse, le chef légendaire
La famille Bocuse, dont la lignée gastronomique remonte à 1729, est notoirement protectrice du nom de famille. En 1921, le grand-père de Paul Bocuse avait cédé son nom à un Russe du nom de Borisoff, en échange de la main de sa fille. Avec le surnom de "Bocusoff" - une sorte d'humiliation pour la famille - après avoir remporté sa troisième étoile Michelin, Paul a payé pour que le nom de famille soit restauré à son "Bocuse" d'origine.