Marc Veyrat persiste et signe. Le chef au chapeau, qui a exprimé la semaine dernière son souhait de voir son restaurant La Maison des Bois retiré du Guide Michelin, s'est à nouveau exprimé sur le plateau de RMC.
"Le Guide Michelin est simplement devenu un outil commercial. [...] J'irai jusqu'au bout, ils auront droit à un procès ! [...] Il est déjà en route", assure Marc Veyrat, qui ajoute ne plus avoir "envie de pleurer", ni de "faire une dépression". "Je n'ai plus envie de jouer à ce jeu là."
"Ca n'est jamais arrivé pendant un siècle de mettre trois étoiles à un restaurant et d'en enlever une l'année suivant. C'est comme si on donnait le grand prix du film à Cannes et qu'on rappelait les acteurs l'année suivant pour leur dire 'on vous l'enlève'", s'emporte le chef qui assure que s'il avait "fait des erreurs", il aurait été prêt à assumer, "mais on a rien fait [...] c'est une injustice", martèle le chef, qui accuse une nouvelle fois la "méconnaissance" et "l'incompétence incroyable" des inspecteurs du Guide Michelin. "Je voudrais faire un concours des gens qui nous notent, les mettre en cuisine pour voir ce qu'ils savent faire", suggère Marc Veyrat. "Michelin, c'est comme un prof qui corrigerait un examen et qui ferait plus de fautes d'orthographe que les élèves."
Le chef de La Maison des Bois affirme également que sa réputation n'a pas été forgée par ses trois étoiles au Guide Michelin mais par son 20/20 obtenu auprès du Gault et Millau, guide concurrent qui emploie de "sacrés inspecteurs et goûteurs qui font très bien la cuisine", ajoute Marc Veyrat.
Alors, pouquoi accorder autant d'importance au Guide Michelin si ce n'est pas ce dernier qui l'a fait connaître du public en tant que chef d'exception ? "Ce système-là vous convenait lorsqu'il allait dans votre sens", fait également remarquer la chroniqueuse en plateau, soulignant sans doute la mauvaise foi de Marc Veyrat qui ne se laisse pas démonter pour autant : "Qu'est-ce que je viens de vous dire ? Le système a changé madame ! [...] Si j'avais su que le Guide Michelin c'était du copinage, eh bien j'aurais tout vendu."
Pourtant, Marc Veyrat ajoute une fois de plus que le "Guide Michelin n'a plus aucun pouvoir. Regardez combien d'exemplaires ils vendaient il y a dix ans et regardez aujourd'hui"... Nul doute que la guerre est loin d'être terminée !