Malgré l'engouement grandissant pour la cuisine, cette filière reste trop souvent considérée comme une voie de garage. Pour inverser la tendance, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education Nationale, a confié une mission à Régis Marcon. Avec Céline Calvez, député En Marche, le chef triplement étoilé aura trois mois pour dresser l'état des lieux et faire des propositions pour améliorer la formation professionnelle.
"On a besoin d'une vraie réforme. En ce qui concerne l'orientation des jeunes, il est évident que souvent on vient par défaut. Tu es bon à l'école, tu continues tes études générales, comme si c'était la voie royale. Dès le départ, beaucoup sont éloignés de nos métiers", déplore le chef. "Le ministre est très ouvert à ces changements. On veut réfléchir sur la formation professionnelle, le baccalauréat, faire en sorte qu'il y ait des passerelles partout."
Si le gouvernement n'a pas expliqué pourquoi il avait fait appel à Régis Marcon et pas un autre chef, le premier concerné a sa petite idée : "J'en ai conduit une [mission] il y a 4 ans sur la formation dans les métiers de l'hôtellerie-restauration. On avait pris des dispositifs et j'ai une formation de ce domaine. C'est un devoir quand on voit le taux de jeunes sans formations".
Bien qu'il ait accepté cette mission, Régis Marcon refuse d'être assimilé à un parti politique : "Je ne suis dans aucun parti. Mais je n'ai jamais caché que j'admirais et soutenais le travail de notre président. Je l'ai rencontré [à l'occasion du Bocuse d'Or]. On a discuté de ces sujets-là, mais je ne pense pas que cela vient de là."