Si vous habitez à Paris, vous avez peut-être aperçu une intrigante structure faite de bois et de verre au sein du parc de la Villette. Avec ses courbes généreuses et son design futuriste, Ventrus, un restaurant nomade et éco-responsable, vient en effet de prendre ses quartiers au croisement du Canal de l'Ourcq et du Canal Saint-Denis. Son créateur, Guillaume Chupeau, nous en dit plus sur ce concept novateur qui devrait faire parler de lui !
Profiter d'une jolie vue
"Le projet est né d'une idée personnelle que j'ai eu il y a presque huit ans. Quand je me baladais dans la nature, je me disais que j'aimerais profiter d'une aussi belle vue lors d'un repas. On peut bien sûr pique-niquer dans la nature, ou parfois trouver des foodtrucks, mais je rêvais d'une véritable expérience de restaurant au sein de ce genre de cadre. J'ai alors commencé à imaginer une structure itinérante faite de bois et de verre français, que l'on pourrait monter et démonter, pour que les gens soient véritablement happés par un paysage magnifique tout en profitant d'une vraie gastronomie et de bons vins", explique Guillaume Chupeau. "Ventrus a donc la forme d'un oeil, où les clients jouissent d'une vue à 180° sur la nature", dessiné avec l'aide de l'architecte François Muracciole. Le restaurant s'installe pour une durée de six mois dans un lieu spectaculaire, avant de repartir sur la route et d'être remonté ailleurs. "Après Paris, j'aimerais trouver un bel endroit aux alentours de Marseille. Je suis aussi en discussion avec des vignerons pour installer Ventrus au coeur des vignes", nous confie Guillaume Chupeau.
Un restaurant éco-responsable
Mais ce n'est pas tout. Si profiter d'un joli cadre était la genèse du projet, le créateur de Ventrus a rapidement voulu rendre cela éco-responsable. "Je fais tout un travail de recherche pour favoriser un certain type d'agriculture et de producteurs locaux. J'ai également travaillé avec un consultant en écologie pour trouver des solutions et rendre le restaurant en lui-même moins énergivore. On fonctionne pour le moment avec de l'électricité verte car nous n'avons pas encore le budget pour installer des panneaux solaires par exemple, mais on réfléchit à une solution. Côté déchets, on travaille avec les Alchimistes, une association qui recycle les déchets alimentaires. Ils viennent chercher tous les restes deux fois par semaine et les compostent. On limite également les déchets plastiques, cartons et le verre. Aussi, pour l'eau, nous ne sommes pas raccordés au tout-à-l'égout. Nous disposons de toilettes WeCo, une société qui travaille sur le recyclage de l'urine en eau de chasse. Grâce à cela, nous avons une autonomie de 5 à 6 mois", se réjouit Guillaume Chupeau. "Enfin, l'entreprise Inovaya nous a installé un système de filtration d'eau par membrane qui nous permet de recycler l'eau de la plonge à l'infini. Grâce à tout cela, on économise 90% de la consommation par rapport à un restaurant classique."
Une résidence de jeunes chefs
Si le restaurant bougera environ tous les six mois, le chef en place changera également régulièrement. Pour le premier round, Guillaume Chupeau fait confiance à Juliette Brunet, jeune cheffe passée chez Alain Passard, Alain Ducasse ou encore le restaurant Frenchie, qui a également fait un passage en Italie et au Japon. La formule déjeuner est proposée à 25€ pour entrée/plat ou plat/dessert, et à 30e pour un menu complet. Le soir, les plats à la carte évoluent entre 18 et 30€. Allez-vous vous laisser tenter ?
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