En France, 87% de la population déclare aimer cuisiner. C’est ce qu’a rapporté une étude menée par l’Ifop-Lesieur pour l’Observatoire des Cuisines Populaires en interrogeant 1000 personnes partout en France pour définir quelques tendances et habitudes des Français en cuisine. Résultat ? On retrouve des chiffres et des statistiques confirmant que la cuisine reste avant tout un domaine où règnent les notions de partage, de transmission et de plaisir.
Qui cuisine à la maison ? D’après l’enquête, le domaine de la cuisine reste majoritairement une affaire de femmes qui au quotidien sont plus souvent à la préparation de petits plats que les hommes (64% contre 51%).
Si les femmes se chargent plus souvent des repas quotidien, et perçoivent souvent la cuisine comme une tâche domestique, les hommes la voient plus souvent comme un «moment de partage» et les jeunes comme « détente et plaisir ».
Question de génération ou de tranche d’âge, on constate que les jeunes mangent plus souvent à l’extérieur et donc consacrent moins de temps à la cuisine. Chez les 18-24 ans, plus d’une personne sur deux ne cuisine pas tous les jours, et par conséquent, l’activité de cuisiner reste un plaisir valorisant pour les adeptes des fourneaux.
La cuisine, " semi-loisir " partagé entre corvée (pour 40% des interrogés) ou passion. En France pourtant, la convivialité reste au cœur de la cuisine et des repas ; 80% des Français se retrouvent pour manger. Comme l’explique Thibaut de Saint Pol, sociologue à l’Observatoire Sociologique du Changement de Sciences (OSC) « la cuisine a en France une valeur identitaire, mais aussi affective, qui se retrouve dans la transmission. »
« Faire la cuisine comme Maman », une idée de transmission encore valable mais qui ne cesse d’évoluer. On constate que même si la majorité a appris à cuisiner avec la mère (41%), 7% s’en sont remis à leur grand-mère et 5% ont appris avec leur père. Des statistiques en évolution puisque dans la tranche d’âge des 18-24 ans, ils sont 16% à déclarer avoir appris la cuisine avec leur père. Si les mères transmettent les techniques et les recettes, Thibaut de Saint Pol explique que « les pères semblent se situer davantage sur les aspects plus culturels, liés notamment au plaisir. »
On retrouve aussi l’importance des amis, et du conjoint dans l’apprentissage de nouvelles méthodes de cuisine et de partage : 8% des femmes ont appris de leur conjoint alors que seulement 6% des hommes ont appris de leur conjointe.
Par ailleurs, la place qu’occupent les livres et les médias dans l’apprentissage de la cuisine n’est pas négligeable : 32% des Français se sont mis à la cuisine grâce aux livres de recettes et 53% les consultent régulièrement, sans oublier les journaux et Internet, ainsi que le phénomène des émissions de télévision qui ont transmis le goût de la cuisine à 5% et continuent d’accrocher 22% des amateurs.