Mieux vaut la qualité que la quantité. Et cette année plus que jamais, les viticulteurs français comprennent le sens de ce dicton. D'après Jérôme Despey, président du Conseil Vin de France AgriMer, la récolte de vin de 2015, débutée mi-août, sera inférieure d'un million d'hectolitres à celle de l'an passé. Cependant, elle devrait offrir un bon millésime.
« D'après nos prévisions réalisées avec les professionnels, […] on va se retrouver avec 46 millions d'hectolitres », a déclaré Jérôme Depsey sur France Inter. « Il ne faudrait pas descendre plus si on ne (veut) pas perdre en compétitivité », a-t-il ajouté. Celui qui est aussi secrétaire général adjoint de la FNSEA et viticulteur dans l'Hérault a également fait état d'un « marché porteur, dynamique sur l'aspect mondial », qui nécessite « un approvisionnement pour ne pas se faire concurrencer par les principaux pays producteurs », comme l'Afrique du Sud, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande.
2015 : un millésime précoce
Jérôme Despey est aussi revenu sur les conditions climatiques de cet été, qui ont forcé les professionnels à démarrer les vendanges plus tôt que prévu. En effet, à cause des « périodes de coups de chaud et de sécheresse cet été », les vendanges sont plus précoces que d'habitude « dans les principaux vignobles de notre pays ». « Depuis 1950 (...), c'est le millésime le plus précoce jamais enregistré, avant ceux de 2003 et 2006 », a précisé le viticulteur.
Cependant, une récolte moindre n'est pas synonyme de médiocrité. Selon le président du Conseil Vin de France AgriMer, « nous nous tournons cette année vers un bon millésime » grâce à une « maturité optimale, avec des saveurs et une vinification prometteuse ».