Le 24 mars 2022, Naïs Pirollet et sa Team France sont arrivés parmi les dix premières équipes du Bocuse d'Or Europe. La jeune cheffe disputera donc la finale mondiale, qui se tiendra à Lyon en 2023.
Quelques semaines après cette étape importante, Naïs Pirollet a accepté d'échanger avec Fine Dining Lovers pour nous donner ses impressions sur ce prestigieux concours qu'est le Bocuse d'Or, et parler de l'après.
Pourquoi avoir eu envie de participer aux sélections françaises du Bocuse d'Or ?
Le Bocuse d'Or est une compétition dont j'ai toujours rêvé, mais que je n'avais jamais considéré comme réalisable. J'ai eu la chance de pouvoir y participer d'abord en tant que responsable de la recherche et du développement des recettes auprès de Davy Tissot (vainqueur du Bocuse d'Or 2021). Quand il me l'a proposé, je ne savais pas exactement ce que j'allais faire mais j'ai accepté tout de suite, il n'y avait pas à réfléchir.
Pendant les derniers temps de préparation pour la finale 2021, j'ai eu l'opportunité de m'inscrire en tant que candidate pour les sélections françaises. Je me suis dit que je n'avais pas grand chose à perdre et que c'était un beau challenge. Je n'ai pas forcément le profil habituel car je suis jeune et j'ai encore peu d'expérience, mais ça ne m'a pas arrêtée pour autant. Comme j'avais eu la chance de déjà voir comment les préparations se passaient avec Davy Tissot, je me suis surtout dit que le Bocuse d'Or était un travail d'équipe et que si je m'entourais bien, tout allait bien se passer.
Cette décision était bien la bonne, puisque vous avez remporté la sélection française du Bocuse d'Or avant de qualifier votre équipe pour la finale mondiale, lors du Bocuse d'Or Europe en mars dernier à Budapest. Comment avez-vous réagi à cette qualification ?
C'était assez paradoxale car j'étais soulagée qu'on ait réussi à faire nos preuves, mais j'ai déjà senti tout le poids de la pression pour la finale mondiale. Mais c'est du bon stress ! Le Bocuse d'Or est un gros challenge et je suis heureuse qu'on puisse relever ce défi.
En attendant d'avoir les sujets de la finale, d'ici la fin de l'été, comment vous préparez-vous ?
Je travaille toujours pour l'Institut Paul Bocuse avec le chef Davy Tissot entre autres, et j'ai aussi des engagements envers la Team France et les partenaires qui nous permettent de participer à ce concours. En parallèle, on commence à s'entraîner sur de nouvelles techniques générales, en espérant pouvoir les appliquer aux sujets qui nous seront imposés. Je dirais que notre philosophie, c'est la montée en puissance en attendant le sujet.
Qu'aimeriez-vous dire à la Team France qui vous entoure depuis le début du Bocuse d'Or ?
Un grand merci car sans eux, sans leur investissement, leur confiance et leur amitié, rien de tout ça ne serait possible et rien n'aurait d'intéret ! Le plus bel aspect de cette compétition ce sont ces relations que l'on crée, qui sont indestructibles je pense. Je ne vais rien lâcher pour leur assurer que leur investissement vaut le coup !