Coline Faulquier vient nous saluer discrètement, à la fin de notre déjeuner chez Auffo. Jusqu’à ce moment-là, nos yeux ont été éblouis par la beauté de la salle du restaurant, où le beige de la moquette évoque le sable chaud, et où la Grande Bleue semble entrer par toutes les fenêtres. Elle caresse les rochers du Vallon des Auffes, avant de s’éloigner vers le large, en cette belle journée de juin. La première chose qui nous saute aux yeux en échangeant avec la cheffe, en dehors de son sourire lumineux et d’une certaine fierté d’avoir enfin ouvert cette table à l’emplacement privilégié, c’est le tatouage qu’elle a sur l’avant-bras gauche : une ligne qui dessine le profil de Marseille et se termine par une étoile. Sur la main, Coline Faulquier porte également le tatouage d’une petite casserole.
Il y a chez cette femme une force tranquille, un mélange d’ambition et de modestie, né au fil d'années de travail passionné derrière les fourneaux de cuisines prestigieuses. Elle nous a parlé avec franchise de sa cuisine, de la mer qui l’inspire, et de sa relation viscérale avec Marseille.