Cheffe reconnue pour sa cuisine généreuse et vibrante, Beatriz Gonzalez navigue entre la rigueur de la gastronomie française et les couleurs franches de son Mexique natal. À la tête de plusieurs adresses parisiennes - Neva, Correta et Taco Mesa, sa taquería joyeuse et authentique - elle incarne une cuisine qui parle au cœur autant qu’aux papilles.
Nous lui avons proposé un questionnaire un peu décalé, pour mieux comprendre ses obsessions, ses contradictions gourmandes et son rapport intime aux saveurs. Sans filtre, avec humour et passion, elle nous ouvre les portes de son imaginaire culinaire.
Votre péché mignon ?
Le sucre dans sa globalité… Je suis une dingue de pâtisseries.
Si vous étiez un plat de street-food, lequel seriez-vous ?
Des tacos évidemment… plus précisément al pastor ! Il s’agit d’un grand classique mexicain avec de la viande marinée (souvent du porc) grillée à la verticale sur une broche, comme un shawarma, puis tranchée finement, servie avec ananas rôti, oignon, coriandre et salsa. Un plat plein de mouvement, de feu, d’histoire. Et bien sûr, c’est aussi l’un des best-sellers de Taco Mesa.
Si vous vous retrouviez seule sur une île déserte, quels ingrédients/ustensiles emmèneriez-vous ?
Un couteau, car on peut tout faire avec, mais aussi un pilon pour écraser des herbes fraîches ou des agrumes, et de la sauce piquante.
Quel produit détestez-vous par-dessus tout ?
La sardine et la raie. Et fait très étrange : je n’aime pas du tout les manger mais j’adore les travailler !
Votre plaisir coupable ?
Les chips… mais ça fait très longtemps que je n’en ai pas mangé. Si j’ouvre un paquet, je suis foutue !
Si vous pouviez cuisiner pour une personnalité, ce serait qui ?
Shakira, sans hésiter… Je l’adore !
Quel est le plat que vous pourriez cuisiner les yeux fermés ?
L’osso bucco, un grand classique italien avec de la viande fondante, une sauce généreuse, que l’on prépare avec beaucoup de patience.
Un plat qui vous rappelle votre enfance ?
Le pot-au-feu. On a une recette assez similaire au Mexique qui s’appelle caldo de res : un grand bouillon parfumé avec des morceaux de bœuf, légumes entiers (chou, carottes, maïs, pommes de terre), coriandre fraîche et citron vert. Un plat familial, populaire, mijoté longtemps. Pour moi, c’est l’odeur du foyer, du dimanche, de la cuisine qui s’installe dans toute la maison avant même le repas.
Un ingrédient sous-coté selon vous ?
Les abats ! Récemment, j’ai réalisé des ravioles farcies de cœur de bœuf. Au début, les clients ont cru qu’on parlait de la tomate… avant de comprendre qu’il s’agissait bel et bien de l’organe. Résultat : ils ont adoré.